Retour sur notre conférence JeDII du 20/11 animée par Thibaud Bersihand, Président de Bear’s Hand et Jean-Christophe Simon CEO et Fondateur de Calsoï

Retour sur notre conférence JeDII du 20/11 animée par Thibaud Bersihand, Président de Bear’s Hand et Jean-Christophe Simon CEO et Fondateur de Calsoï


RETOUR SUR LA CONFERENCE JEDII : TEMOIGNAGE CROISE DE DEUX DIRIGEANTS AUTOUR DES STRATEGIES DE PARTENARIATS ET DE L’INNOVATION 

La conférence JEDII a accueilli deux intervenants aux expertises complémentaires : Thibaud Bersihand, fondateur de Bear’s Hand et ex « Head of Michelin Ventures », et Jean-Christophe Simon, directeur de l’innovation au sein du Groupe Thuasne après avoir travaillé dans différents secteurs comme l’armement, l’aéronautique ou l’industrie au Japon. 

 

Leur témoignage croisé ne constituait pas uniquement une présentation d’expériences professionnelles, mais une mise en perspective des mécanismes stratégiques qui permettent aujourd’hui de construire, maintenir et exploiter des partenariats industriels dans des environnements complexes. 

 

Cette conférence a proposé une réflexion structurée autour de quatre dimensions fondamentales : la notion de complémentarité entre organisations, le dilemme structurel entre fonction commerciale et R&D, les leviers stratégiques de l’innovation et les conditions de réussite d’un partenariat dans des secteurs comme la santé, l’hydrogène ou le deeptech. 

 

     1. BEAR’S HAND, CALSOÏ ET LA LOGIQUE DE COMPLEMENTARITE 

Thibaud Bersihand a introduit la séance en présentant Bear’s Hand et son alliance avec Calsoï, une collaboration fondée sur un principe central : la complémentarité comme moteur de performance. 

Cette alliance repose sur trois éléments clés : 

La connaissance des écosystèmes : comprendre les réseaux industriels, les acteurs structurants, les fournisseurs critiques et les zones d’incertitude. 

La structuration des partenariats : définir les rôles, les responsabilités et les intentions stratégiques avant même de parler d’innovation. 

L’investissement précoce : s’engager en amont pour réduire l’incertitude et accélérer le passage à l’industrialisation. 

L’exemple a démontré que, dans l’industrie moderne, l’innovation n’émerge plus seulement des capacités internes d’une entreprise, mais de sa faculté à absorber des compétences externes. Ce point constitue l’un des premiers enseignements majeurs de la conférence : un projet ne gagne en force que lorsqu’il se nourrit d’un réseau solide et aligné. 

 

     2. LE DILEMME CFO VS R&D : UNE TENSION COURT-TERMISTE A TRANSFORMER EN DYNAMIQUE PRODUCTIVE 

Les intervenants ont ensuite présenté, sous forme d’un échange humoristique, le conflit classique opposant fonction financière (CFO) et recherche & développement .   

Ce sketch mettait en scène de manière assez caricaturale mais réaliste, un débat entre impératifs de marché et exigences technologiques.  

Il permettait de dégager plusieurs idées clés, essentielles pour comprendre les limites des organisations structurées en silos :  

  

Des temporalités divergentes : la R&D projette en années, la fonction financière en mois.  

Des objectifs parfois contradictoires : préservation de la trésorerie vs innovation profonde.  

La nécessité d’un langage commun : sans cadre, sans quick-win, chaque service développe sa logique propre.  

Les intervenants ont insisté sur un point central : un partenariat ne peut fonctionner que si ces tensions sont reconnues, assumées et régulées. L’enjeu n’est pas d’éteindre le conflit, mais d’en faire une force, où chaque partie contribue à challenger l’autre. Ils ont structuré leur approche autour de cinq principes, présentés comme les piliers du partenariat efficace : vision stratégique partagée, timing go-to-market, solidité de l’écosystème, exécution maîtrisée et ROI mesuré. Cette grille d’analyse constitue un cadre d’évaluation applicable aux projets futurs. 

 

     3. STRUCTURER UN CHEMIN DE PROGRESSION 

La conférence a ensuite abordé les leviers stratégiques permettant de transformer un simple projet en une véritable trajectoire d’innovation. 

Les intervenants ont introduit l’idée de l’autoroute de la stratégie, un schéma conceptuel décrivant quatre niveaux successifs : 

  1. Les partenariats : premier niveau, où l’on identifie les acteurs clés. 

  1. L’open innovation : ouverture du système vers l’extérieur pour intégrer de nouvelles sources d’idées. 

  1. L’innovation technologique : développement de solutions différenciantes. 

  1. La stratégie corporate : intégration de l’innovation dans le modèle de l’entreprise. 

Ce modèle permet de comprendre que l’innovation n’est pas un acte, mais un processus structuré qui mobilise simultanément stratégie, ressources humaines, financement et alignement de vision. 

Les intervenants ont également insisté sur les enjeux propres au deeptech : cycles longs, incertitudes techniques, coûts élevés et dépendance aux pouvoirs publics. 

L’exemple de Flying Whales a illustré la capacité à fédérer des acteurs industriels pour franchir les étapes clés du prototypage, de la certification et de l’industrialisation. 

 

     4. EXEMPLES : LES PARTENARIATS COMME ACCELERATEURS DE CROISSANCE 

La dernière partie de la conférence était consacrée à des cas concrets pour illustrer les principes exposés précédemment. 

 

     4.1. LE PARTENARIAT VANELA × PFIZER : UN MODELE DE TIMING STRATEGIQUE 

Jean-Christophe Simon évoque un partenariat dans le domaine de la santé entre l’entreprise Vanéla et Pfizer. 

Il montre comment un alignement stratégique clair permet de déclencher des avancées significatives : lancement de phases cliniques, mobilisation de financements publics dépassant 130 millions d’euros, et diversification du portefeuille vaccinal. 

Ce partenariat illustre l’importance du timing, de la gestion des risques réglementaires et de la capacité à fédérer un écosystème autour d’un même objectif. 

 

     4.2. POWIDIAN ENERGY × GRZ TECHNOLOGIES : LA VALEUR DE LA COMPLEMENTARITE 

Le partenariat dans l’hydrogène entre PowiDian Energy et GRZ Technologies a permis de mettre en lumière l’importance : de la complémentarité technologique, de la justesse de la vision stratégique, et du suivi rigoureux du ROI. 

Ce cas rappelle qu’un bon partenariat ne repose pas seulement sur un accord initial, mais sur une capacité à ajuster, à piloter et à réévaluer régulièrement la trajectoire du projet. 

 

     CONCLUSION : VERS UNE CULTURE DU PARTENARIAT STRUCTURE 

La conférence s’est achevée sur un échange dédié à l’entrepreneuriat. Les intervenants ont encouragé les futurs dirigeants à inscrire chaque projet dans une logique de cohérence stratégique, en veillant à ce qu’il s’aligne avec un écosystème, un timing et une vision clairement définis. 

Cette rencontre a offert une compréhension fine des conditions de réussite des partenariats industriels, en montrant qu’ils ne sont ni un outil opportuniste ni un simple levier financier, mais un cadre d’innovation durable. 

 

 

Les enseignements majeurs à retenir sont les suivants :  

L’innovation n’existe que si elle s’inscrit dans un écosystème. Un partenariat n’est efficace que s’il est pensé dans sa durée. 

La complémentarité constitue, plus que jamais, un avantage stratégique dans les environnements technologiques exigeants. 

Partager

IRIIG vous explique quelle est la différence entre un titre RNCP et un Grade de Master !



Les titres RNCP de niveau 7 sont des certifications équivalentes à un Bac+5 et sont reconnus par l’Etat Français et le Ministère du Travail. Le Grade de Master, quant à lui, relève de la compétence du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La Commission d'évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) dépend de ce ministère et évalue les programmes des établissements d’enseignement supérieur privé pour les autoriser à délivrer le grade de licence ou de master, exigeant notamment qu’au moins 50% du corps professoral permanent détienne un doctorat.

Une des spécificités d’IRIIG est de fournir à ses étudiants une expérience concrète du monde professionnel non compatible avec ce ratio de 50%, avec des interventions assurées par les meilleurs professeurs de la région mais surtout par des experts reconnus, des entrepreneurs et de vrais dirigeants en activité. Ils peuvent ainsi enseigner à nos élèves la réalité opérationnelle de l’entreprise.

Un titre RNCP obtenu à IRIIG atteste de l'acquisition de compétences, d'aptitudes et de connaissances en adéquation avec les besoins du marché du travail d’aujourd’hui et surtout de demain.

Rentrée décalée - Masters of Science (MSc) Management des Projets d'Innovation et Entrepreneuriat en 18 mois


Tu as manqué la rentrée ?  Ton cursus actuel ne correspond pas à tes attentes ? Tu ne veux pas attendre une année pour changer de voie ? 🤔

Bonne nouvelle : la rentrée chez IRIIG, c’est aussi à partir de mars 2026 ! 📣

Tu peux rejoindre l'un des 6 parcours de spécialisation pour te préparer aux métiers de demain !

6 spécialisations :

🔹 Consulting et Accompagnement du Changement
🔹 Financement de l’Innovation, en partenariat avec l’Association Française des Conseils en Innovation (ACI)
🔹 Création et Reprise d’Entreprise, en partenariat avec L’Innoverie, incubateur et accélérateur
🔹 Management de Projets IA, sous la direction scientifique de Flavien Chervet
🔹 Paysage, Environnement et Innovation, en partenariat avec l’UNEP et le CFPH
🔹 RSE, Transition Écologique & Impact

...C’est peut-être l’opportunité que tu attendais ! 🚀

EN SAVOIR PLUS