Les Jeudis de l’Innovation IRIIG (JeDII) : Du vestiaire au terrain : que révèlent vos données sportives ?

Forte de sa pédagogie innovante, IRIIG se donne pour devoir d’inspirer au quotidien ses étudiants. Cela passe par l’organisation de ses Jeudis de l’Innovation IRIIG (JeDII) deux fois par mois au H7 (et en visioconférence), plus grand lieu d’accélération de start-up à Lyon et lieu totem de la French Tech. Ces événements sont publics et ouverts à l’écosystème de l’innovation et de l’entrepreneuriat de la Région. Nos invités phares sont des conférenciers et professionnels de talent qui ont une vision inspirante et/ou originale.

Jeudi 8 juillet, Sepideh Roshani, Account Manager et Jeremy Gonzva, Data Consultant pour The Information Lab France, nous ont fait l’honneur de nous présenter leur utilisation de la data au quotidien, appliquée au domaine sportif.

The Information Lab, partenaires majeurs de logiciels comme Tableau et Alteryx, sont des experts de la donnée, de son traitement et de son utilisation. Leur objectif ? Une data libérée, à la portée de chacun et utilisée par le plus grand nombre. Cette équipe suit un paradigme, selon lequel le traitement et la traduction de la data permettent une meilleure perception des choses, dans un objectif d’amélioration permanente.

La data, ciment d’une vision ?

Dans le domaine sportif, les données sont extrêmement importantes. Elles sont utilisées par de nombreux clubs dans de nombreuses pratiques sportives, et constituent un élément majeur de la stratégie de certains recruteurs/directeurs sportifs. Le film Moneyball en est un exemple : dans celui-ci, tiré d’une histoire vraie, Billy Beane est nommé directeur général de l’équipe de baseball des Athletics d’Oakland. Avec son adjoint, il utilise une approche statistique dite sabermétrique, dans le but de fonder un groupe compétitif malgré un budget très restreint par rapport aux grandes franchises des Ligues majeures de baseball.

Comme annoncé précédemment, de nombreux clubs s’intéressent de près au filon économique et sportif que représente la data. Le Paris Saint Germain, notamment, en est un acteur principal. Il a été le premier club français à utiliser la data comme vecteur de son développement sportif et économique, pour devenir le club que l’on connaît aujourd’hui. Ce choix venu de la direction du club a inspiré d’autres équipes, si bien que l’an dernier ce sont les joueurs de l’équipe de football du Stade de Reims qui ont demandé au club d’appréhender ces enjeux.

La data, une recette miracle ?

D’un point de vue extérieur, on pourrait donc se dire que ces données sont une sorte de booster de performances, qui permettrait à des clubs de grandir de manière exponentielle à moindre coût. La réalité n’est pas si lointaine :

[Pour les joueurs]

Prenons l’exemple d’un club de football professionnel de milieu de tableau de première division, qui n’utiliserait pas les données à leurs dispositions. Les joueurs sont accompagnés par des préparateurs, des entraîneurs, des kinés, des coachs en musculation, des nutritionnistes, etc. En match cependant, certains se sentent régulièrement limités physiquement, d’autres souffrent de blessures récurrentes ou sentent que leurs capacités ne sont pas correctement exploitées au sein de l’équipe.

La data et son traitement permettraient au club et aux joueurs d’avoir un œil statistique précis sur de nombreux points, comme les qualités de chaque joueur, ses défauts, ses axes de progression, sa « heatmap », ses capacités physiques, son état de santé ou encore ses possibilités de développement.

L’objectif, c’est de tirer le maximum de chaque joueur, techniquement comme physiquement, en réduisant les risques de blessure et d’échec sportif.

[Pour les clubs]

Du point de vue des clubs, le traitement de la data est encore plus bénéfique que pour les joueurs eux-mêmes. Celle-ci peut guider et impacter :

• Le recrutement
• La gestion de la condition physique
• Le développement des joueurs
• La stratégie de jeu
• Le suivi des indicateurs clés
• La vente des tickets
• La vente du merchandising
• L’optimisation des espaces

Concentrons-nous par exemple sur le recrutement. Si nous reprenons notre énoncé précédent, un club d’envergure moyenne, disposant de moyens financiers limités pour les transferts (budget entre 10 et 30 millions d’euros), peut utiliser des bases de données précises sur un grand panel de joueurs pour recruter selon ses performances, ses risques de blessure, sa situation contractuelle et ses qualités. Ainsi, le recruteur évite certains problèmes difficilement prédictibles comme la difficulté d’adaptation, un manque de repli défensif, mais la data lui permet aussi d’avoir un avantage temporel sur d’autres clubs, en ayant des informations privilégiées sur une cible prioritaire.

En résumé, des économies importantes, des recrutements intelligents, une prise de décision simplifiée et plus efficace.

Ces multiples formes d’utilisation de la date sont applicables non seulement à d’autres sports, mais aussi à d’autres secteurs, pour des résultats tout aussi bons. Les données sont des valeurs, leur interprétation est entre vos mains !

En réalité, nous pouvons faire dire ce que nous voulons aux chiffres : si vous tenez un blog prenant partie pour telle ou telle cause, il vous est dorénavant possible de sélectionner des informations pertinentes, triées par caractère et classées selon votre désir. Vous pourrez donc prouver votre point de vue en argumentant de manière claire, et surtout objective.

Voici par exemple un travail de recherche sur le bonheur selon les pays :

Une bonne utilisation de logiciels comme Tableau permet de rendre des données complexes compréhensibles, par le biais d’une interface simple et de schémas colorés. De nombreuses études sont disponibles sur le site Tableau public, nous vous invitons à y jeter un œil !

Merci à Sepideh et Jeremy pour ce formidable JeDII.

Merci aux participants pour ce beau moment de partage !🚀 #WeAreIRIIG #LearningBySharing

Prochains Jeudis de l’innovation IRIIG sur notre site : https://www.iriig.com/evenements/