Retour sur notre conférence JeDII du 13/02 animée par Anthony Bleton-Martin, Business & Data Analyst indépendant
Retour sur la conférence JeDII du 13 février dernier : “Plaidoyer pour une utopie éco-tech” animée par Anthony Bleton-Martin, Docteur en physique quantique et Business & Data Analyst indépendant.
Ce JEDII a exploré les tensions et les synergies entre technologie et écologie dans la construction d’un futur désirable. Anthony Bleton-Martin, entrepreneur et expert en data et intelligence artificielle, a présenté une réflexion approfondie sur l’évolution des utopies à travers l’histoire et la nécessité d’un équilibre entre innovation technologique et impératifs environnementaux.
I. Utopies et dystopies : un panorama historique
L'intervention a débuté par une rétrospective des utopies, depuis les représentations religieuses du paradis perdu jusqu'aux visions modernes. L’orateur a distingué plusieurs phases :
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L’âge d’or et les paradis terrestres : une vision idéalisée d’un monde pré-humain en harmonie avec la nature.
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Les utopies politiques et sociales (Thomas More, Charles Fourier) qui tentent d’organiser rationnellement la société.
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Le XIXe siècle et la foi dans le progrès : une période marquée par un optimisme technologique, avec l’émergence des expositions universelles et la montée des innovations révolutionnaires.
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Le XXe siècle et les dystopies technologiques : du totalitarisme à la surveillance de masse, la technologie est de plus en plus perçue comme une menace.
II. L’ère des nouvelles utopies dystopiques
Anthony Bleton-Martin a mis en avant deux tendances contemporaines :
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Le dataïsme, qui fait de la donnée une quasi-religion et délègue une part croissante des décisions à l’intelligence artificielle.
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Le transhumanisme, qui vise à dépasser les limites biologiques par la technologie, avec un accent sur l’immortalité et l’amélioration humaine.
L’intervenant a souligné que ces approches, bien que porteuses de promesses, présentent aussi des risques de perte de liberté, d’inégalités accrues et de dépendance aux machines.
III. La montée de l’utopie écologique
Face aux dérives technologiques, l’utopie écologique s’est imposée comme un nouveau modèle. Inspirée d’ouvrages comme Écotopia d’Ernest Callenbach, elle prône :
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La réduction du temps de travail,
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L’autogestion des entreprises,
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La fin des énergies fossiles,
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Une approche durable et solidaire de l’économie.
Toutefois, selon Anthony Bleton-Martin, cette utopie tend parfois à verser dans l’idéologie du "retour à la nature", au détriment des avancées scientifiques et techniques.
IV. Vers une utopie éco-tech
Le plaidoyer de l’intervenant repose sur la nécessité de concilier technologie et écologie plutôt que de les opposer. Il propose une vision équilibrée où :
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La technologie est mise au service de la nature, avec des initiatives comme l’agriculture de syntropie qui permet la restauration de terres fortement dégradées et peu productives ou les smart cities durables.
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L’éducation et la politique sont repensées grâce aux civic tech et edtech, pour une meilleure implication citoyenne et un accès élargi au savoir.
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Le travail et la mobilité évoluent, en intégrant télétravail et innovations en transport pour réduire l’impact écologique.
Conclusion
L’intervention s’est conclue sur une citation d’Alain Aspect, prix Nobel de physique : "On ne résoudra pas les problèmes de la planète contre la science, mais avec elle."
Le conférencier invite à dépasser les clivages entre écologie et technologie, et à construire une utopie hybride, capable d’assurer à la fois le progrès et la préservation de notre environnement.
