Les Jeudis de l’Innovation IRIIG (JeDII) : À la recherche de la valeur cachée

Les Jeudis de l’Innovation IRIIG (JeDII) : À la recherche de la valeur cachée

Lors de cette nouvelle intervention autour du sujet de l'innovation, nous avons eu la chance d'avoir le partage d'une réelle expérience vécue, celle de Jean Baptiste Hibon.

 
Jean Baptiste Hibon est un innovateur touché par un handicap moteur. Il a suivi un master 2 en psychologie sociale. Aujourd'hui il enseigne sur le potentiel humain et est à la tête de Nouvelle ERE.
 
Nouvelle ERE est un mouvement qu’il a fondé et qui apporte une vision qui consiste à mettre le handicap au cœur des entreprises.
On peut directement se poser la question de l'intérêt de cette démarche ! C'est justement l'objet de son intervention.

Jean Baptiste Hibon a tourné son témoignage autour d'une problématique : Comment devenir des InnovActeurs ?

Pour commencer il a pointé du doigt un phénomène sociétal qui est ancré en nous dès notre naissance : On cherche tous à être numéro 1, on veut tous être des vainqueurs et réussir.
Pour se faire 2 stratégies s'offrent naturellement à nous :
  • La compétition :  À travers la confrontation, il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Pourquoi la vie devrait être un combat constant ? Ecraser l’autre c’est une lutte sans fin et on finira tous par être dépassé par meilleur que soi.

  • La coopération :  Elle semble bien plus adaptée à la réussite. Il n’y a plus un seul numéro 1, le collectif devient numéro 1. Cependant il y a toujours des groupes qui sont perdants. Finalement la coopération montre ses limites et ne semble pas être la manière la plus efficiente d'innover.

Selon Jean Baptiste, chaque individu doit sans cesse chercher à se positionner au centre d'un écosystème qui se construit pour bénéficier d’un développement le plus optimisé possible.

Cette démarche ouvre un 3ème axe pour atteindre cette place de vainqueur tant convoitée : la CooPétition. L'exemple pertinent que nous a partagé Jean Baptiste pour comprendre cette démarche est celui d'Apple et Samsung.
 
Il y a quelques années ces deux géants ont fait des contrats de coopétition pour allier leurs forces et faire converger leurs idées afin d'avoir un réel impact sur le développement de ces nouvelles technologies. Ainsi ils ont pu dominer le marché ensemble pendant plusieurs années.
Cette stratégie semble être la plus pertinente pour innover de manière optimale.
Il est important de garder en tête que la coopétition n'est pas durable. Elle est définie dans le temps, elle a un début et une fin. Par la suite il faut se repositionner au centre de son réseau pour appliquer la même méthode avec d'autres acteurs.

Après nous avoir présenté une stratégie qui porte ses fruits, Jean Baptiste a tenu à souligner un paramètre bien trop ancré dans notre société et qui bloque totalement l'innovation, la peur de l'ERREUR.

Jean Baptiste a décelé 3 réactions face à l'échec :
  • Refuser l’erreur, ne pas la voir et la remettre sur les autres. Ici on ne retire rien de cette erreur et on la reproduira.

  • Dramatiser, se morfondre. Ensuite on n’osera plus par peur de revivre cette situation.

  • L’accepter, apprendre de son erreur. En assumant pleinement son erreur on apprend à la transformer en opportunité. 

L’erreur en innovation et primordiale d'après Jean Baptiste. Elle permet de se remettre en question, de mieux cerner les problématiques et surtout d'effectuer des pivots. L’erreur c'est ce qui caractérise le phénomène de sérendipité. On expérimente pour découvrir des choses que l’on n’attendait pas. Il faut mettre tout un écosystème en place pour que la sérendipité puisse agir. Au-delà de l’erreur il faut être curieux de tout.

Cette curiosité elle se cultive. Pour Jean Baptiste, le meilleur moyen de développer sa curiosité c'est en observant la nature. En effet le phénomène de permaculture semble être très pertinent pour répondre aux problématiques du quotidien. La nature fait bien les choses, en l'observant on se rend compte que la problématique est la solution.
D'après Jean Baptiste nous sommes victimes du biomimétisme. On a tous besoin de modèle pour nous guider, pour s'identifier. Alors selon lui il faut profiter de ce phénomène pour s'inspirer et se rapprocher de la nature afin d'optimiser au mieux nos innovations.

Selon Jean Baptiste tout le sens de cette vision il faut la projeter sur tout ce qui nous entoure, notamment sur notre regard face au handicap.

Dans le handicap, il y a ce que l’on voit et ce qu’on ne voit pas. On s'arrête toujours à ce que l’on remarque, et notre comportement change face à l'individu handicapé. Comme nous l'a rappelé Jean Baptiste, on finira tous, plus ou moins handicapé dû au vieillissement. Alors passons outre cette première impression et concentrons-nous sur ce que nous ne voyons pas de la personne handicapée. Ce que nous ne voyons pas, est une source d’innovation inestimable. Le handicap est finalement au service du bien commun. En s'y intéressant le problème devient la solution.
 
C'est cette vision que le mouvement Nouvelle ERE prône et met en avant au quotidien au centre des écosystèmes.
Pour terminer cette approche d'une intervention plus qu'inspirante, quelques mots de Jean Baptiste qui ont raisonné comme une évidence dans l’esprit de l'ensemble du public : "Connais- toi toi-même, développe ton écosystème et tu innoveras pour le meilleur de l’humanité ".
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